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  • Photo du rédacteurJL Portage

Pourquoi est-ce que les startups échouent et que peuvent faire leurs créateurs pour y remédier ?


Homme stressé devant son ordinateur au bureau

De nombreux entrepreneurs et investisseurs s’expriment sur cette question, mais peu offrent des réponses fondées. Notre objectif est d’identifier et de partager des enseignements clairs à ce sujet et le moment ne pourrait être mieux choisi pour ça.


En 2020, l’Internal Revenue Service des États-Unis a reçu plus de 4,4 millions de demandes de création d’entreprises, selon le Bureau of Labor Statistics (BLS). Plus d’entreprises ont été créées durant les 4 trimestres de 2020 que dans aucun autre trimestre depuis 2005. Bien que le COVID-19 ait entraîné la fermeture de près de 30 % des PME, il est en même temps responsable de l’une des plus grandes croissances entrepreneuriales de tous les temps.


Pour les entrepreneurs potentiels, il est impossible d’éviter l’indéniable : un succès durable est statistiquement improbable. Selon les données du BLS, près d’un cinquième des nouvelles entreprises ferment leurs portes au cours de leur première année. Même avec un soutien financier, les trois quarts des start-ups échouent, selon les recherches de Shikhar Ghosh de la Harvard Business School. Cependant, la peur de l’échec ne doit pas empêcher quiconque de créer une entreprise.


Un excellent moyen d’augmenter les chances de réussite d’une startup est d’apprendre des entrepreneurs actuels et passés. Pour ce faire, Wilbur Labs a interrogé plus de 150 créateurs de startups sur les pressions qui menaçaient leurs entreprises. Les résultats obtenus peuvent aider les futurs entrepreneurs à améliorer leurs chances de réussite cette année et au-delà.


Lorsqu’un entrepreneur résout un problème important et évite un échec sans retour, tout le monde en profite. Dans cet esprit, nous allons examiner pourquoi les startups échouent (c’est-à-dire qu’elles ferment définitivement) et comment elles surmontent les échecs potentiels.


Pourquoi les startups échouent


D’après une enquête auprès de plus de 150 entrepreneurs, environ 70 % d’entre eux seront confrontés à l’échec potentiel de leur entreprise. Près de 66 % seront confrontés à cet échec potentiel dans les 25 mois suivant le lancement de leur entreprise. Environ 77% des répondants qui ont été confrontés à un échec potentiel ont déclaré que celui-ci était dû – au moins en partie – au COVID-19.


Plus d’un tiers des entrepreneurs pensent que le manque d’argent a conduit à l’échec. Les créateurs de startups associent également leur échec à un manque de financement ou d’intérêt des investisseurs. En d’autres termes, s’ils étaient parvenus à générer plus de revenus, à dépenser moins d’argent et/ou à lever des capitaux via d’autres voies, leurs startups auraient peut-être survécu.


Le manque d’argent semble lié à la troisième raison d’échec la plus courante : l’absence de business plan ou de stratégie. Les entrepreneurs pensent peut-être à tort qu’un plan va les ralentir ou limiter leur agilité. Ou bien, ils s’attendent à se retirer avant d’être obligés d’être rentables. Ces créateurs de startups sont susceptibles de compter sur leur prochain financement, une acquisition ou un accord majeur avec une entreprise pour survivre. Si cela ne se concrétise pas, il n’y a pas de plan B.


Bien que la plupart des startups ne puissent pas s’attendre à générer des profits immédiatement, elles doivent avoir un seuil de rentabilité et un plan pour l’atteindre. Comme le dit souvent l’ancien PDG de Google, Eric Schmidt, “les revenus résolvent tous les problèmes connus”. Les revenus peuvent également résoudre des problèmes inconnus, comme l’a illustré la pandémie de COVID-19.


La génération de revenus prouve également qu’une startup peut résoudre un problème important de manière durable. Si personne ne veut payer pour la solution, un financement supplémentaire n’y changera rien. Il n’existe tout simplement pas de meilleure mesure de l’adéquation produit-marché et de la compétitivité que les revenus.


D’après les données, une planification commerciale solide axée sur la rentabilité est le moyen le plus sûr d’éviter l’échec. Lorsque Wilbur Labs a interrogé plus de 150 fondateurs sur leurs recommandations pour éviter l’échec, ils ont eu tendance à être d’accord :


Recommandations d’entrepreneurs pour prévenir l’échec d’une startup


Près de 30 % des personnes interrogées ont recommandé aux entrepreneurs d’effectuer davantage de recherches avant le lancement, tandis qu’environ 22 % ont recommandé d’élaborer un business plan plus solide. Même si le manque d’argent est la principale cause d’échec, relativement peu de créateurs de startups (13,5%) recommandent le financement comme moyen de prévention.


Dans une section à réponse libre où les répondants pouvaient donner n’importe quel conseil aux fondateurs, ce thème a persisté. Un quart des réponses mettaient l’accent sur la recherche, la planification et/ou la préparation. Seuls 6 % ont répondu “faites-le” ou “lancez-vous”.


Raisons de l’échec des startups au fil du temps

Le lancement d’une entreprise n’est jamais facile. Mais les principales causes d’échec changent-elles avec le temps ? 


Bien que les causes de l’échec des startups aient considérablement évolué en à peine six ans, les défis liés à l’argent et au financement sont restés les principales raisons de l’échec. En fait, ils sont devenus plus gênants depuis 2014, même si les totaux d’investissement en capital-risque battent de nouveaux records chaque année.


L’argent du capital-risque n’est toutefois pas distribué de manière égale. La National Venture Capital Association (NVCA) et PitchBook notent que les “méga-opérations” (investissements en capital-risque de 100 millions de dollars ou plus) représentent une proportion croissante du total – environ 45 % en 2020, contre 40 % en 2019. À moins que les sociétés de capital-risque ne fassent la queue pour investir, dépendre du prochain tour de table est une stratégie de survie de plus en plus risquée pour les startups.


Certaines causes d’échec ont gagné en importance depuis 2014, notamment l’absence de besoin du marché. Cela ne signifie pas que le monde est à court d’idées de startups. Cela peut plutôt refléter un manque de diversité culturelle, géographique et socio-économique parmi les entrepreneurs et les investisseurs. Le sentiment de concurrence croissante peut suggérer que trop de fondateurs de startups se sont lancés sur les marchés sans se différencier suffisamment. Notez que l’absence de besoin du marché et les produits mal choisis n’ont atteint un pic qu’en 2020. Le COVID-19 a suffoqué les startups qui ne pouvaient pas s’adapter à une fonctionnement en télétravail.


Quoi qu’il en soit, l’époque où les entrepeneurs pouvaient lancer une application ou un produit et où les utilisateurs affluaient pour l’essayer est révolue. Il y a trop de choix dans le monde. Résoudre de vrais problèmes pour mieux servir les gens est encore plus crucial aujourd’hui, étant donné le nombre impressionnant de produits qui se disputent quotidiennement l’attention.


Les défis juridiques sont également en hausse, peut-être en raison de la réglementation croissante des entreprises numériques. Avant l’entrée en vigueur du règlement général européen sur la protection des données (RGPD) en 2018, les petites entreprises britanniques ont consacré en moyenne 600 heures à leur préparation. Dans les premiers mois d’une entreprise, toute distraction par rapport à la création d’un produit et au service des clients peut être fatale. Fait encourageant, moins de créateurs de startups disent que leur réseau, leur échelle, leur équipe, leur UX, leur marketing ou leur manque de concentration sont des obstacles à la réussite par rapport à il y a six ans. Peut-être que le développement des startups devient plus professionnel et systématique.


L’incapacité à pivoter est un autre obstacle en déclin. Près de 30% des startups ont déclaré que c’était une cause de leur échec en 2014, mais six ans plus tard, un peu moins de 15% ont déclaré la même chose. Les fondateurs prêts à pivoter ont tendance à augmenter leurs chances de réussite.


Les fondateurs de startups et les stratégies de pivotement


Dans l’enquête auprès de 150 entrepreneurs, 55 % ont déclaré avoir pivoté pour éviter l’échec. Moins de la moitié d’entre eux avaient confiance dans leurs chances de réussite au moment du pivot. Malgré cela, près de 75 % des fondateurs qui ont pivoté ont déclaré avoir réussi.


Lors d’un pivot, les créateurs de startups doivent apprendrent à voler pendant qu’ils chutent. L’équipe doit apprendre de ses erreurs, itérer et s’adapter rapidement, avant que l’argent ne vienne à manquer. On peut supposer que les entrepreneurs qui investissent dans l’identification et l’atténuation des risques futurs ont de meilleures chances non seulement de pivoter, mais aussi de survivre au processus.


Mais quels sont les pivots qui fonctionnent et pourquoi ? Quelles sont les stratégies qui sauvent les entreprises ?


Une majorité d’entrepreneurs ont pivoté en mettant à jour ou en améliorant leur business plan. Comme indiqué précédemment, un mauvais plan est la troisième cause d’échec la plus fréquente et est liée au manque d’argent, la raison d’échec la plus fréquemment rapportée.


Peu de startups se lancent avec un plan immuable et à toute épreuve. Au contraire, les créateurs de startups qui réussissent créent un plan et l’améliorent continuellement en fonction des conditions du marché et des réactions des clients. La modification du business plan peut conduire aux deuxième et troisième stratégies les plus populaires : améliorer le produit existant ou en lancer un nouveau.


Près de 13 % des fondateurs ont déclaré avoir tenté de pivoter en obtenant des fonds supplémentaires ou des investisseurs. Il s’agit d’un pivot plus rare mais important étant donné la fréquence à laquelle les startups échouent en raison d’un manque d’argent ou de l’impossibilité d’obtenir un financement supplémentaire. Si les entreprises à fort potentiel de capital (par exemple, les technologies industrielles) peuvent dépendre d’un financement externe plus longtemps que la moyenne, la plupart des startups peuvent éviter ce pivot risqué en se concentrant sur leur modèle économique et leurs revenus.


Conseils d’autres fondateurs


Les chances de réussite des startups sont très faibles. Mais en étudiant les erreurs des autres personnes en ayant créées, les entrepreneurs en herbe peuvent anticiper et gérer les échecs évitables. Dans cette optique, Wilbur Labs a demandé à des fondateurs de startups d’indiquer les conseils qu’ils donneraient à d’autres entrepreneurs.

Les principales suggestions sont les règles fondamentales de la survie d’une startup : apprendre de ses erreurs, écouter les clients et s’assurer qu’il existe un marché pour son produit.


Moins fréquents mais dignes d’intérêt, les entrepreneurs sont nombreux à recommander de rechercher une aide extérieure sous la forme de conseils juridiques (29 %), d’un réseau (28 %), de consultants (28 %) et d’une équipe aux compétences diversifiées (22 %).

Malgré les stéréotypes, les créateurs de startups qui réussissent ne sont pas des individualistes purs et durs. Ils s’entourent d’experts et de mentors qui ont rencontré et résolu les défis endémiques à la création de toute startup. Les fondateurs qui apprennent de ces conseillers peuvent se concentrer sur leur propre vision plutôt que de réinventer la roue.


Soutenir la réussite de la startup


Bien que l’échec soit décevant, deux tiers des fondateurs qui ont été confrontés à un échec potentiel seraient prêts à lancer une autre entreprise.

Après avoir examiné pourquoi les startups échouent, comment les entrepreneurs pivotent et ce qu’ils conseillent rétrospectivement, quelle conclusion pouvons-nous tirer pour les entrepreneurs en devenir ?


1. Mieux rechercher, planifier et préparer. Rétrospectivement, 51,3 % des fondateurs interrogés pensent avoir été correctement préparés lorsqu’ils ont lancé leur startup. Pas étonnant que tant d’entre eux aient conseillé une meilleure planification. “Faites des recherches, des recherches, des recherches. Étudiez votre marché”, a déclaré un créateur de startup. À cela, nous ajoutons un addendum : transformez toutes ces recherches en un business plan.


2. Ne laissez pas l’argent au hasard. Les fondateurs manquent souvent de capitaux, ont du mal à générer des revenus, dépensent pour les mauvaises choses et/ou ne parviennent pas à attirer les investisseurs. Les entreprises sont bien équipées pour résoudre les grands problèmes car elles sont (censées être) autonomes. Les revenus générés par la résolution des problèmes permettent à l’entreprise de fonctionner à long terme sans soutien extérieur. Le moyen le plus sûr d’éviter l’échec financier est de développer un modèle d’entreprise avec un chemin prévisible vers le revenu et la rentabilité.


3. Les pivots augmentent les chances de réussite. Sur le moment, moins de la moitié des fondateurs qui ont pivoté se sentaient bien dans leurs chances de réussite. Ils ont néanmoins persévéré, et 75 % des fondateurs qui ont pivoté l’ont fait avec succès. Leur volonté de pivoter est peut-être plus révélatrice que la stratégie exacte qu’ils ont utilisée.


4. Apprendre des erreurs communes. Le but de cette étude était d’apprendre des erreurs des autres fondateurs. Par coïncidence, le conseil le plus populaire des fondateurs aux entrepreneurs en herbe était d’apprendre de leurs erreurs. Comme l’a conseillé un fondateur, “les erreurs ne sont pas le problème ; le problème est de ne pas les corriger”.


Bien que votre solution à un problème puisse ouvrir de nouvelles voies, n’oubliez pas que d’autres fondateurs ont suivi le même parcours pour lancer une startup. Tous les fondateurs partagent des défis communs. En étudiant les succès et les échecs passés, les futus entrepreneurs peuvent améliorer leurs chances de réussite et éviter les faux pas qui conduisent souvent à l’échec. Les fondateurs qui tiennent compte de ce savoir collectif peuvent se concentrer sur les problèmes propres à leur marché et à leur produit.


On ne naît pas entrepreneur, on le devient. Le travail acharné, le dynamisme et la détermination absolue peuvent compenser les lacunes en matière de compétences et d’expérience. Le reste s’apprend en faisant des erreurs et en s’adaptant en cours de route.


Informations sur l’étude de référence


La source primaire de cette étude est une enquête propriétaire menée auprès de 156 fondateurs de startups en décembre 2020. 81 entrepreneurs se sont identifiés comme des hommes et 75 comme des femmes. Ils étaient âgés de 22 à 78 ans et avaient en moyenne 43,5 ans.


Cette enquête a été conduite numériquement, en utilisant un mélange de questions à choix multiples et de questions ouvertes.


 

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