Démarrer son activité professionnelle en indépendant en 2022, laisse le choix entre différents statuts comme la micro-entreprise, le portage salarial ou encore, le portage entrepreneurial. Si la micro-entreprise rend libre, elle conserve des contraintes de responsabilité et de gestion. Le portage salarial quant à lui, limite cette liberté et induit une relation tripartite pas toujours bien vécue. Le portage entrepreneurial semble placer le curseur au bon endroit, en mêlant les avantages des deux solutions tout en tâchant d’en annihiler les défauts. Parcourons les éléments cruciaux de la vie d’un entrepreneur, afin de dégager 8 avantages qui peuvent conduire au choix du portage entrepreneurial.
1) Démarrage de l’activité en moins de 48h
Concrétiser sa relation avec la société de portage entrepreneurial choisie peut être très rapide : moins de 48 heures, voire moins de 24 heures. Cela est permis par une gestion rapide de la demande bien sûr, mais également car le mandat signé établit des règles relationnelles simples et claires entre l’entrepreneur et la société porteuse. Dans la majorité des cas, aucun ajustement ne sera à demander.
Par ailleurs, il faut garder à l’esprit que l’entrepreneur ne crée pas ici d’entreprise, c’est-à-dire d’entité juridique qui constitue une personne morale. Au contraire, il vient profiter de tous les avantages procurés par la société de portage en se greffant à elle par contrat, comme un salarié le ferait auprès de son employeur. Cela permet une flexibilité exemplaire et la centralisation de multiples services communs à tous les entrepreneurs « recrutés ». Avant tout, aucun délai n’est à prévoir pour de quelconques démarches auprès des pouvoirs publics, ce qui réduit considérablement le délai d’émission de la première facture. Un micro-entrepreneur par exemple, doit patienter plusieurs semaines a minima pour pouvoir officiellement facturer.
2) Pas de gestion administrative à prévoir
La gestion d’une entreprise est souvent une contrainte oppressante pour un entrepreneur individuel, qui doit éditer ses factures, tenir son livre de recettes et de dépenses, assurer sa comptabilité même simplifiée, déclarer sa TVA et justifier ses frais, etc.
Grâce au portage entrepreneurial, tout document est édité par la société porteuse, qu’il s’agisse des factures adressées aux clients ou de toutes les actions à destination des organismes publics ou privés. Même les débiteurs liés à l’activité sont payés par la société de portage. L’entrepreneur se voit totalement libéré de ces obligations et peut consacrer tout son temps aux tâches à plus forte valeur ajoutée.
3) La possibilité d’exercer librement, auprès de tous types de clients
Le portage entrepreneurial laisse l’entrepreneur libre d’accepter des missions auprès de tous types de structures : les sociétés y compris les entreprises au service du numérique (ESN), les plateformes, les associations, les autres indépendants, et même les particuliers.
Aucun contrôle n’est exercé, le temps de travail ne doit pas être justifié et aucun rapport d’activité n’est à remettre à la société porteuse comme c’est le cas pour le portage salarial qui limite de plus les missions à des contrat de trois ans maximum. Avec le portage entrepreneurial, le porté reste le maître de son activité et choisit les missions qu’il veut pour la durée nécessaire sans aucune restriction. La relation contractualisée par le mandat concerne uniquement les facilités de gestion et les avantages sociaux procurés.
4) Un bulletin de paie !
Ce point constitue un avantage certain pour un entrepreneur, habituellement soumis à rude épreuve lorsqu’il s’agit de concrétiser les projets de vie nécessitant de justifier de ses revenus pour contracter un crédit bancaire. Rapprochant indubitablement l’entrepreneur du salariat et de ses avantages, la rémunération octroyée par le biais de bulletins de salaire constitue une avancée majeure et participe à la démocratisation de l’entreprenariat libre en tant qu’activité n’engendrant pas de risque financier conséquent. Les variations de rémunération, inhérentes à l’entreprenariat et qui figureront sur les bulletins de paie, n’auront rien d’inquiétant et pourront être assimilées au salaire fluctuant de tout chargé d’affaires recevant un montant variable pour une partie de sa rémunération.
Cela signifie également qu’aucune déclaration de chiffre d’affaires n’est à effectuer, la société porteuse intégrant ce montant dans ses propres déclarations. Par conséquent, aucun bilan ne doit être monté et aucun organisme ne pourra le réclamer.
5) Une protection sociale au top !
Le cadre proposé par la société de portage entrepreneurial permet d’offrir à l’entrepreneur une vraie couverture sociale, identique à celle d’un salarié et nantie d’un contrat de mutuelle groupe. Elle s’avèrera bien plus sécurisante que la sécurité sociale des indépendants (SSI) et prémunira le porté de la nécessité de souscrire une couverture complémentaire.
Notamment, il bénéficiera des indemnités journalières de la sécurité sociale en cas d’arrêt maladie ou d’accident de travail, et ses cotisations pour la retraite seront équivalentes à celles d’un salarié. Ajoutons que ce revenu peut être cumulé avec un salaire d’une autre société, et même avec les indemnités chômage le cas échéant.
6) Une diminution importante des frais
Un entrepreneur « classique » doit s’inscrire auprès de nombreux organismes et s’acquitter de sommes parfois importantes pour encadrer son activité, et cela reste vrai même avec le statut de micro-entrepreneur. Il sera notamment nécessaire de :
souscrire une assurance en responsabilité civile professionnelle (couramment appelée « RC Pro ») ;
régler chaque année la cotisation foncière des entreprises (CFE) ;
s’acquitter de frais de tenue d’un compte bancaire dédié à l’activité professionnelle ;
souscrire à une mutuelle pour renforcer la protection sociale.
Le plus problématique est que ces frais s’appliquent dès le démarrage de l’activité et continueront de peser sur le budget de l’entrepreneur même s’il n’engrange aucun chiffre d’affaires.
Grâce au portage entrepreneurial, toutes ces dépenses sont à la charge de la société porteuse qui s’en acquitte pour elle-même et fait bénéficier l’entrepreneur porté des services ainsi souscrits. Le gain est à la fois financier et psychologique, l’entrepreneur étant libéré de ces démarches et actes de gestion chronophages.
Quant aux frais professionnels, ils sont déclarés chaque mois auprès des services de la société de portage, puis comptabilisés en exonération de charges sociales et d’impôts.
7) Le transfert de la responsabilité
Situé à mi-chemin entre l’indépendance et le salariat, le portage entrepreneurial permet donc de déléguer l’ensemble des obligations administratives, comptables et juridiques à la société porteuse. Outre l’allègement total des contraintes de gestion, cela signifie que tout risque de mauvaise gestion est écarté : la société porteuse intervient en amont pour prélever sur le chiffre d’affaires toutes les cotisations sociales et la TVA due. Aucun dépôt de bilan n’est possible puisqu’aucune société n’est créée au nom de l’entrepreneur, et tout contrôle fiscal ou de l’URSSAF viserait la société de portage entrepreneurial et en aucun cas l’entrepreneur porté.
Le porté n’est par ailleurs pas responsable sur son patrimoine propre, d’un déficit lié à son activité et ne prend donc aucun risque pécunier à entreprendre.
Cette position entre le chef d’entreprise libre de ses mouvements et le salarié protégé par la structure qui l’encadre, permet donc à l’entrepreneur d’exercer sans aucun risque son activité, et de se concentrer sur son savoir-faire et ses clients. La seule responsabilité endossée concerne la réussite de ses missions !
8) Aucun plafond de chiffre d’affaires
Enfin, le portage entrepreneurial détient un atout de taille face à la micro-entreprise par exemple, qui convainc bien des entrepreneurs déjà installés de bifurquer vers cette voie : le statut est pérenne et peut être conservé quel que soit le montant du chiffre d’affaires réalisé. L’entrepreneur n’est absolument pas concerné par un quelconque changement de forme juridique, dans la mesure où l’entreprise qui encaisse le chiffre d’affaires et endosse la responsabilité liée à l’activité est la société de portage. De même, l’entrepreneur n’aura pas à se soucier du plafond de franchise en base de TVA qui peut perturber la facturation du micro-entrepreneur en cours d’exercice.
Dans certains domaines, le plafond de chiffre d’affaires de la micro-entreprise est rapidement atteint et oblige les entrepreneurs à adopter une forme juridique qui leur fait perdre les principaux avantages recherchés lors de la création de leur micro-entreprise : une gestion simplifiée et des obligations réduites face aux organismes publics. Ils devront dès lors monter un bilan chaque année, justifier de leurs frais au réel et s’exposeront à commettre des erreurs liées à leur inexpérience et manque d’intérêt pour ces tâches rébarbatives. Aucune obligation pour le porté qui opte pour le portage entrepreneurial, même si le chiffre d’affaires atteint des sommets.
Ajoutons que le schéma inverse ne pose aucun problème non plus : contrairement au portage salarial, aucun minimum de chiffre d’affaires n’est imposé pour conserver le statut.
Opter pour le portage entrepreneurial apparaît en 2022 comme le meilleur moyen de démarrer sereinement et positivement une activité de travailleur indépendant. Il s’agit visiblement d’une évolution logique et pertinente des autres statuts, qui permet à l’entrepreneur de tenter bien plus facilement et sans risque de vivre de son savoir-faire, avec tous les avantages mais sans subir la pression d’un emploi salarié. Le caractère pérenne du statut devrait rediriger une bonne partie des micro-entrepreneurs vers cette nouvelle forme de travail dans les prochaines années, et la liberté offerte devrait faire de même pour ceux ayant testé le portage salarial. Et vous, comment allez-vous entreprendre ?
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