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Photo du rédacteurJL Portage

Comment passer du salariat au portage entrepreneurial en quelques étapes : le guide complet


Une homme tient un livre dans les mains

Le salariat est perçu comme un pack de sécurité qui offre plusieurs avantages dont le salaire, les horaires de travail, la couverture sociale garantissant le chômage, les congés payés et bien d’autres encore. Pourtant, de nombreuses personnes envisagent de travailler à leur compte et ne plus mettre leurs compétences au service d’autrui pour recevoir l’intégralité du CA qu’elles génèrent.

Le fait est que la plupart d’entre eux n’osent pas sauter le pas. Et pour cause ? Il n’est pas, en effet, évident de faire la transition depuis la sécurité du salariat vers la grande aventure de l’entrepreneuriat. Les conséquences engendrées par ce choix peuvent être décisives pour le futur professionnel.

L’un des moyens pour dépasser ce blocage consiste à basculer vers le portage entrepreneurial. De quoi s’agit-il ? Quelles sont les étapes à suivre pour assurer une transition réussie ? Éléments de réponse.


De bonnes raisons de quitter le salariat


Pour une personne qui n’est pas encore sûre de vouloir quitter le salariat, voici les raisons pour lesquelles il est conseillé d’y penser :


Pour gagner plus

Il s’agit sans doute de la motivation principale de ceux qui souhaitent passer de salarié à travailleur indépendant. L’entrepreneuriat offre, en effet, l’opportunité d’améliorer les rentrées d’argent. Quel que soit le domaine d’activité, il est primordial de toujours mettre en place un business plan cohérent pour que l’activité se pérennise dans le temps.


Pour profiter d’une plus grande liberté

L’entrepreneuriat est toujours associé à la liberté : la liberté d’organiser son emploi du temps, la liberté de choisir le nombre d’heures et de jours travaillés, la liberté de choisir ses partenaires et collaborateurs et même ses clients, la liberté de fixer sa propre rémunération.


Pour valoriser le savoir-faire et la créativité

Travailler à son propre compte constitue un moyen de mettre en valeur les acquis accumulés au sein des différentes structures puis d’exploiter les compétences ainsi que la créativité. Une fois déchargé de la contrainte de la hiérarchie, il est tout à fait possible de réaliser les projets innovants qui n’ont pas pu être réalisés pendant la période du salariat.

Cependant, il est primordial d’avancer progressivement pour lancer une activité et ainsi éviter les risques inutiles pouvant faire perdre les investissements du départ.


Pour améliorer l’estime de soi

Devenir travailleur indépendant constitue un véritable accomplissement tandis qu’être salarié reste une nécessité. Aussi, développer une activité et créer une entreprise permet d’atteindre un public étendu tout en vivant de sa passion. En s’améliorant progressivement, l’estime de soi augmente également et le sentiment d’être heureux s’intensifie.



Quitter le salariat : que faire après ?


Il est important de savoir que trois possibilités s’offrent aux personnes qui souhaitent quitter le salariat pour entreprendre en indépendant :


La micro-entreprise

Il s’agit d’un statut facilitant l’exercice d’une activité et d’en déclarer le résultat. Il allège aussi des services d’un comptable. Il faut simplement tenir un livre des recettes et réaliser une déclaration mensuelle ou trimestrielle pour le paiement des cotisations sociales.

Toutefois, la micro-entreprise contraint les indépendants à ne pas dépasser un certain plafond de chiffre d’affaires au risque de changer de statut et de basculer vers une structure d’entreprise classique.


Le portage salarial

Le portage salarial se présente comme la possibilité de quitter le salariat classique, de profiter de la liberté tant recherchée, sans pour autant perdre les avantages du salarié. En d’autres termes, le travailleur indépendant peut garder une protection sociale intégrale incluant l’assurance chômage, les cotisations pour la retraite, les congés payés, la prévoyance et bien d’autres encore. La société de portage allège également le salarié-porté de la gestion administrative de son activité.


Cependant, de nombreux inconvénients subsistent comme les lourds frais de gestion pouvant atteindre 25% du CA suivant l’accompagnement proposé. Sur le solde seront appliqués en plus les charges sociales du bulletin de paie. Par ailleurs, le salarié en portage salarial est contraint de ramener du CA équivalant à 77% du seuil imposé par la Sécurité sociale.  De plus, certaines sociétés de portage négocient elles-mêmes les honoraires avec le client du porté ce qui peut faire perdre la mission au porté du fait d’honoraires trop élevés.


Et surtout, le portage salarial n’est possible qu’avec une clientèle entreprise. Ce montant excède souvent les 1 000 euros par mission. Enfin, ce statut ne permet pas de rester plus de 3 ans en mission auprès du même client.


Le portage entrepreneurial

Le portage entrepreneurial part du principe selon lequel le travailleur indépendant peut jouir d’un cadre administratif sécurisant pour son activité. Il signe, en effet, un contrat de portage au lieu de créer sa propre entreprise tout en profitant des avantages qui y sont liés. La société de portage prend en main toute la partie administrative et reverse au porté son CA avec une fiche de paie déduction faite de toutes les charges y compris l’impôt sur le revenu. 


Si une société de portage salariale se présente alors comme une structure d’encadrement avec toutes ses contraintes, une société de portage entrepreneuriale se présente quant à elle comme un prestataire de service qui accompagne le travailleur indépendant. Il n’exige aucun plafond sur la facturation des missions ni sur un chiffre d’affaires minimum a réaliser. Contrairement au portage salarial, le portage entrepreneurial n’impose aucune limite de durée de mission auprès d’un même client et il peut avoir tout type de clientèle.


Passer au portage entrepreneurial : concrètement, comment faire ?


Pour celles et ceux qui sont prêt(e)s à quitter le salariat et basculer vers le portage entrepreneurial, voici les étapes à suivre :


1. Chercher et signer un contrat de prestation avec un client

De nombreuses possibilités s’offrent aux nouveaux travailleurs indépendants pour trouver des clients comme créer un portfolio montrant leurs compétences, personnaliser leur mode de prospection, répondre aux différentes offres sur les réseaux sociaux professionnels et les différentes annonces, s’inscrire sur des plateformes de freelancing ou encore développer son réseau professionnel et se construire une réputation.


Après avoir décroché une première mission, il est important d’établir un contrat de prestation qui décrit de façon précise la mission à réaliser, la rémunération, les modalités de paiement et conditions de résiliation anticipée ainsi que la durée de la mission. À noter qu’en tant qu’indépendant porté, un exemple de contrat de mission est fourni par la société de portage.  L’indépendant porté est également libre de négocier le contrat : coût de prestation, horaires de travail, etc.


2. Contacter une société de portage entrepreneurial

De façon générale, le premier contrat décroché par le travailleur indépendant marque l’officialisation de son lancement. En contactant une société de portage entrepreneurial pour s’inscrire. Dès lors, il pourra mettre en place son activité en 48 heures seulement ou une semaine tout au plus grâce à la prise en charge rapide de la demande et du contrat spécifiant les règles relationnelles entre le porté et la société porteuse.


Il est important de comprendre que l’indépendant-porté n’a pas besoin de créer sa propre entreprise, il est sous le k-bis de la société de portage et est déclaré à l’URSSAF sous ce k-bis. Il bénéficie des avantages procurés par la société de portage via son adhésion.


3. Établir un contrat de mandat avec la société de portage

Le nouveau travailleur indépendant, après avoir signé un contrat de prestation avec son client, doit signer un contrat de mandat avec la société de portage auprès de laquelle il s’est inscrit. Celui-ci détaille entre autres les tâches prises en charge par la société de portage comme l’édition des factures adressées aux clients et aux différents organismes, déclaration de TVA, paiement des différentes charges et impôts. 


4. Être rémunéré (e)

Avant de payer l’indépendant porté et lui fournir un bulletin de salaire, la société de portage entrepreneurial reverse aux organismes publics les différentes cotisations et prélève également sa commission sur le chiffre d’affaires réalisé.


À noter que la société porteuse agit seulement sur l’aspect administratif. Le porté n’est donc pas dans l’obligation de lui fournir un relevé d’horaires de travail ou encore un rapport d’activités contrairement au portage salarial. D’ailleurs, elle n’impose pas non plus un plafond de chiffre d’affaires comme avec le statut de l’auto-entrepreneur, ce qui laisse la liberté à l’entrepreneur de démarrer à son rythme et sans pression. En cas de CA nul, il n’y aura aucune charge ni honoraire de portage. 


5. Bénéficier d’une protection sociale

Grâce au portage entrepreneurial, les entrepreneurs peuvent aussi bénéficier d’une protection sociale tout comme les salariés. Ils peuvent alors accéder au régime général de la Sécurité sociale. Par ailleurs, ils peuvent profiter d’indemnités journalières de la Sécu en cas d’arrêt maladie et cotiser pour la retraire au régime général. 


 

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